Népal : formation pour les couples de leaders d’églises
Depuis quelques années, MissionPlus se pose la question de savoir quelle est la mission de Dieu pour nous au Népal.
Jean-Luc et Jürg, en tant qu' »éclaireurs », ont évalué les contacts et les possibilités sur place. Pendant la crise du Covid, ils ont entretenu les contacts en ligne et ont organisé deux formations pour les responsables via Zoom. Une des demandes des responsables était d’organiser une formation pour les couples de leaders d’églises. Valérie, Jean-Luc et Jürg ont organisé cette formation sur place en avril.
Pourquoi cette formation était-elle si importante ?
Les leaders des églises ont en général une formation succincte et les thèmes liés au sujet de la famille sont fréquemment négligés. Les responsables travaillent sans arrêt et la famille est souvent oubliée au profit du ministère.
Quels sont les défis spécifiques de ces couples bâtisseurs d’églises ?
Très clairement le défi majeur est l’isolement. La géographie du Népal et le mauvais états des routes (quand il y en a !) font que les leaders vivent dans des villages à souvent plusieurs heures de marche du collègue le plus proche. Ils exercent leur ministère dans une grande solitude. Un séminaire de
trois jours comme celui que nous avons organisé est un événement et une fête, aussi parce qu’il permet des relations entre eux.
Votre contexte est si différent – à quoi faut-il faire attention ?
Il faut être attentif aux évidences liées au standard occidental. Nous sommes clairement une société matérialiste très attachée au confort. La pauvreté et la rudesse de la vie au Népal doivent être prises en compte. Nos amis sont également souvent agriculteurs à côté de leur engagement dans l’église.
Encore plus que dans d’autres pays, il faut penser à enseigner les valeurs du royaume de Dieu et utiliser des illustrations et des images, voire des saynètes ou des jeux de rôle, pour toucher les cœurs.
Un moment touchant ?
Il y en a eu beaucoup ! D’une part, c’était très frustrant de ne pas pouvoir se comprendre les uns les autres, de ne pas pouvoir communiquer verbalement, mais d’autre part, c’était très beau de voir toutes ces personnes tellement motivées et impliquées et de recevoir tellement de beaux regards et de magnifiques sourires. Pour Valérie, il y a eu ce moment où elle s’est mise un peu à l’écart pour dessiner et des enfants l’ayant repérée, ils se sont agglutinés autour d’elle pour qu’elle leur montre en détail son carnet de dessins. Le lendemain, elle a organisé un atelier pour que ces enfants puissent eux aussi exprimer leur créativité en couleurs ! Que du bonheur pour chacun, un instant de grâce! Pouvoir les encourager dans la beauté de cette faculté que Dieu a donnée à chaque être humain a été un grand privilège.
